IBN ATA ALLAH AL- SAKANDARI

Né en 658 de l’hégire, décédé en 709 à l’âge de 51 ans, paix à son âme.

Son nom : Ahmad b. Muhammad b. Abd Al-Karim b. Abd Al- Rahman b. Abd Allah b. Ahmad b. Issa b. Al- Hussayn b. Atta Allah Al- Judami Al- Sakandari.

Il naquit à Alexandrie en Egypte et décéda au Caire. Il appartenait à l’école malékite et avait pour dogme l’ach’arisme. Il étudia l’exégèse du Coran, les sciences du Hadith, la grammaire et excella dans le domaine de la jurisprudence, ce qui lui valut le titre de « Faqih ». Connu pour sa sagesse, il portait un fort intérêt à l’éducation sur la voie de la purification de l’être et au cheminement vers Allah. Il eut de nombreux élèves dont Taqiyyu Al- Din Al- Subki.

Al- Cha’rani dit de lui dans « al- Tabaqat » : « Le Chaykh Taj Al- Din Ibn Al- Sakandari, qu’Allah soit satisfait de lui, le dévot, celui qui rappelle Allah aux gens, le valeureux, l’élève de Chaykh Yaqut, qu’Allah soit satisfait de lui, et auparavant l’élève de Chaykh Abu Al- ‘Abbas Al- Mursi, ses recommandations le rendaient utile aux gens et ses paroles étaient douceur pour les âmes.»

Il écrivit quelques ouvrages dont le plus célèbre est « Al Hikam » traduit par « Les sagesses », « Les aphorismes » ou encore « Les maximes ». Ce joyau pour les cœurs est une vraie source de savoir spirituel. On peut y lire:

L’effort que tu déploies pour obtenir ce qui t’es garanti, et ta négligence à t’acquitter de ce qui t’est demandé montrent l’obscurcissement de ta clairvoyance.

Ce que tu peux demander de mieux, c’est ce qu’Il demande de toi.

Remettre les bonnes œuvres au temps du loisir, c’est une faute qui vient de la mollesse de l’âme.

Qui ne progresse pas vers Allah en considération de la faveur des bienfaits qu’Il lui accorde est traîné vers Lui par la chaîne des épreuves.

Parmi les signes montrant que tu comptes sur tes œuvres, figure l’affaiblissement de ton espérance lorsqu’un faux- pas survient.

Les gens du commun demandent à Allah de cacher leur désobéissance par crainte de voir tomber leur rang aux yeux des créatures. Les gens de l’élite demandent à Allah de les préserver de la

désobéissance par crainte de perdre l’estime du Roi Réalité.

S’attrister d’avoir omis obéir à un commandement divin sans se lever pour réparer cette omission, c’est signe d’aveuglement.

L’un des signes de la mort du cœur, c’est l’absence de tristesse après avoir négligé l’accomplissement d’un devoir, et l’absence de regret après avoir commis une faute.

Il n’y a pire ignorant que celui qui abandonne la certitude qu’il a de ses défauts pour admettre

l’existence des qualités que les gens lui supposent.

Personnalités musulmanes, par Saadia Ait-Amer, lauréate de l’institut Mohammed VI de formation des imams morchidines et morchidates de Rabat

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