JALAL-AL-DIN AL-ROUMI

Né en 604 de l’hégire, décédé en 672 à l’âge de 68 ans, paix à son âme.

Son nom complet : Muhammad b. Muhammad b. Hussayn Baha Al- Din Al- Balkhi.

Il naquit à Balkh dans le Khorasan, actuel Afghanistan, puis se fixa à Laranda, actuelle Karaman, capitale Seldjoukide du Sultanat de Roum, d’où son surnom Roumi, le byzantin ou l’anatolien. Il décéda à Konya en Turquie.

Il appartenait à l’école hanafite et avait pour dogme le maturidisme. Il étudia les sciences islamiques dont le Noble Coran, le hadith, la jurisprudence, et devint imam mufti. Plus tard, il accompli le pèlerinage à La Mecque.

Il voyagea à Nishapur où il rencontra Farid Al- Din ‘Attar qui, voyant en lui un grand homme, lui offrit son livre des secrets.

A Damas, il étudia auprès de Ibn ‘Arabi Al- Hatimi qui, le voyant aurait dit : « Louange à Allah, voici un océan ». Il rencontra aussi Chams Al- Tabrizi auprès de qui il étudia et composa après sa mort un livre qu’il intitula « Diwan chams al- tabrizi ».

Il était surnommé par ses adeptes « Le Sultan des connaisseurs », et était connu pour son ouverture et sa douceur. On lui attribue être le fondateur des cérémonies de samade derviches tourneurs où sont liées danse et musique à travers laquelle, il voyait dans le son triste de la flûte sa séparation. Autrement dit, l’oreille humaine se rappelle à ce son de sa séparation du jardin céleste. Il disait : « Ecoute le son de la flûte comme elle diffuse les douleurs de sa nostalgie, elle dit : J’ai été coupé de la forêt. Comme mes origines me manquent. »

Il maîtrisait l’art de composer des poèmes aux assonances livrant beauté et sublimité aux sens de ses paroles. Ses chants poétiques traitaient de la proximité du serviteur avec le Seigneur, de la Grandeur du divin, clamant l’unicité du Créateur, insistant sur le fait que croire en Lui c’est l’aimer, s’abandonner à Lui, et pratiquer cette amour pour le divin avec toutes les créatures sans distinction.

De ses paroles :

« Le trop plein de flatterie transforme l’âme en pharaon. »

« Celui qui aime ne connaît jamais le désespoir. »

« C’est ainsi que je souhaite mourir, en plein dans l’amour que je Te voue, tel un nuage fondant aux rayons du soleil. »

Personnalités musulmanes, par Saadia Ait-Amer, lauréate de l’institut Mohammed VI de formation des imams morchidines et morchidates de Rabat

Défilement vers le haut