FARID AL-DIN ‘ATTAR

Né en 513 de l’hégire, décédé en 627 à l’âge de 114 ans, paix à son âme.

Son nom complet : Abu Talib ou Abu Hamid Muhammad b. Ibrahim, connu sous le nom de Farid Al- Din Al ‘Attar, Le parfumeur.

Il naquit à Kadkan, près de Nishapu. Son père eu le temps de lui apprendre à fabriquer des parfums après quoi il décéda le laissant orphelin. Il continua à vivre de la parfumerie et était surnommé

« Le parfumeur ». Il fabriquait aussi des remèdes prisés par des centaines en quête de guérison.

Il éprouvait beaucoup d’affection pour sa mère qu’il surnommait « la deuxième Rabi’a » tant elle était plongée dans l’invocation.

Un jour, alors qu’il était assis dans sa boutique flamboyante, son personnel à ses côtés, lui vint un de ces adorateurs qui avaient renoncé à la vie mondaine : il posa ses yeux sur la boutique et se mit à soupirer les yeux emplis de larmes. Al ‘Attar lui ordonna de s’éloigner, il lui dit alors : « Mon cher monsieur, mes provisions sont faibles, je n’ai que ce vieux bout de tissu et je vais très bientôt quitter ce monde. Il vaudrait mieux pour vous que vous pensiez à vos propres provisions et que vous régliez vos affaires ». Al ‘Attar lui demanda : « Et comment t’en irais- tu ? » L’homme répondit : « Comme ceci. » Il ôta son vieil habit sale, le mis sous la tête et rendit l’âme au Créateur.

Ce fut un basculement dans la vie de ‘Attar qui, depuis cet événement, abandonna le commerce pour se consacrer à l’adoration, l’ascétisme, la méditation et la recherche de la science à travers l’étude du Noble Coran, du Hadith, de la jurisprudence et de la médecine. Son expérience le résolu à conclure que les sciences religieuses à elles- seules font médecine.

Il côtoya plusieurs ascètes dont il reçut l’éducation et voyagea à La Mecque, Médine, Damas et autres contrés. Le parfumeur renommé « Maître des ascètes » diffusait ses paroles de cœur et de sagesse à travers la poésie. Il a à son nom plusieurs recueils tous composés sous style poétique, excepté

« Tadkiratu al awliya », une biographie des ascètes. Dans ses poèmes, Al ‘Attar clame l’amour d’Allah Le Très Haut et invite au devoir de chacun : chercher à connaître Le Créateur, ultime visée :

« Cœur ! Si tu es demandeur, alors prends la route ! »

« La raison persiste dans son amour confus,

L’âme aussi se désole de son impuissance, En réalité, à l’âme ne tient que Sa recherche. »

« Sur le monde ô Parfumeur tu as pulvérisé les secrets, Cent milliers pour chaque instant.

De toi se sont emplis de senteurs les horizons du monde. »

Personnalités musulmanes, par Saadia Ait-Amer, lauréate de l’institut Mohammed VI de formation des imams morchidines et morchidates de Rabat

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